olivier godechot

30 avril 2012 | Godechot Olivier, "Assagir les hauts salaires", Option Finance, n°1171, p. 15

Il faudrait tout d’abord que les rémunérations des dirigeants soient votées en assemblée générale des actionnaires dans le cadre d’un vote impératif et non plus consultatif mais aussi que trois plans de rémunération soient obligatoirement proposés : celui du conseil d’administration comme c’est le cas actuellement, celui des salariés actionnaires et celui des représentants des actionnaires minoritaires. Cette proposition pose ainsi un cadre procédural qui pousse à la fois à plus de tempérance et à une réflexion collective sur la bonne manière de rémunérer les dirigeants.

Le secteur financier, incités par des gains déraisonnables, fait prendre des risques à la collectivité. Sa viabilité et ses profits dépendent du soutien de l’État (sous forme de garantie ou plans de sauvetage). Il présente enfin à niveau de diplôme donné des rémunérations beaucoup plus élevées qu’ailleurs. Plutôt que de légiférer sur la forme des rémunérations (ce qui présente des effets pervers), il vaut mieux taxer les entreprises dans l’industrie financière pour les revenus individuels supérieurs à un certain seuil, en ciblant l’ensemble des rémunérations, et pas seulement les bonus, afin d’éviter tout risque de substitution. Cette proposition limite ainsi l’incitation à prendre des risques, constitue une juste contrepartie pour le soutien reçu de la collectivité et modère la rente touchée par ce secteur.



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